Podcast Alain par Thierry Leterre
Dans les deux premières saisons de ce podcast, les aspects philosophiques et politiques de la pensée d’Alain sont discutés, ainsi que sa biographie et le contexte historique dans lequel il se situe.
Saison 2
S2E5 : De Noël à Pâques
Alain aborde la fête de Noël, et l’associe à une paradoxale fête du soleil au milieu de la nuit. Pâques, en revanche apparaît comme une fête du printemps trop facile. Tout le contraire de Noël, qui célèbre la lumière et le jour, et le soleil, aux moments les plus sombres de l’année. Pâques, pour Alain, c’est une fête astronomiquement facile, et un mythe de la perte.
S2E4 : Noël
On connaît bien l’évolution d’Alain quant à la religion, et d’abord par rapport à la religion qu’il a reçue de son éducation, la religion catholique. Il s’éloigne du catholicisme, vers ses douze ans et devient tout à fait irréligieux. Son engagement politique correspond à ces opinions : il soutient la séparation de l’Eglise et de l’Etat, critique l’Eglise avec la plus grande vigueur. Une fois la séparation votée en 1905, Alain réfléchit de près au phénomène religieux. Il s’intéresse particulièrement à une interprétation non religieuse des rites. Et dans cette entreprise, la fête de Noël tient une place particulière, car Alain y revient
systématiquement dans une interprétation qui s’étoffe, mais aussi évolue au fil
des années.
S2E3 : Le marché
Alain est l’un des rares philosophes de sa génération à s’être intéressé à la question de l’économie comme problème philosophique. On s’intéresse ici particulièrement aux paradoxes du marché que relève Alain et qui conduisent dans son analyse au problème bien connu désormais, de la financiarisation de l’économie, c’est-à-dire du développement d’une économie qui sort du cycle de l’offre ou de la production et de la demande ou de la consommation, pour être seulement un mécanisme orienté vers l’accroissement du capital financier.
S2E2 : La tyrannie
La tyrannie représente un thème essentiel pour Alain, à la racine de son œuvre philosophique publique. Plus qu’une notion abstraite, la tyrannie est une incarnation, dans les « tyrans » petits ou grands, comme il le note volontiers. Le tyran est donc une figure, à la manière de la philosophie de Platon, soutenant les concepts politiques par le portrait des hommes auxquels ceux-ci correspondent. Pourtant, pour Alain, le tyran est par excellence l’homme dépourvu d’identité, interchangeable dans son appétit de domination, parce qu’il n’est le reflet que de sa quête de l’autre, et le produit d’un monde qui le gouverne par ses appétits et ses passions.
S2E1 : Alain et Simone Weil
On connaît l’influence d’Alain sur nombre de ses élèves. Tous – et toutes lorsqu’Alain s’est mis à enseigner au Collège Sévigné, puis que les jeunes filles ont été admises en khâgne pour préparer le concours de l’Ecole normale supérieure – n’étaient pas séduits. Cependant, parmi celles et ceux qui ont reconnu l’importance d’Alain pour leur propre parcours, on rencontre une pléiade de philosophes et d’écrivains tout à fait exceptionnelle. Dans ce groupe extraordinaire, la figure de Simone Weil (1909-1943). est l’une des plus singulières, car l’originalité de cette haute figure de la philosophie française a souvent été décriée.
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