COLLOQUES EN VIDEO
– Alain et l’enseignement de la philosophe, Université de Rouen
TEXTES EN FRANCAIS
Audry, Colette
Blanchot, Maurice
– La pensée d’Alain
Blondel, Emmanuel
– Notes de lectures sur les « Propos sur la nature »
Comte-Sponville, André
– L’existence et l’esprit selon Alain
Kaplan, Francis
– les dieux
Muglioni, Jean-Michel
– L’entendement prolétaire
Ozouf, Mona
– Commentaires sur Alain, lecture de Balzac
Pascal, Georges,
– Introduction aux « Propos sur le bonheur »
– Alain et le citoyen philosophe
Perrier, Jérôme
– Le libéralisme démocratique d’Alain
WORKS IN ENGLISH
AUDRY Colette, « Le style d’Alain »
« J’ai suivi le cours d’Alain pendant deux ans. Quand je préparais l’agrégation au Collège Sévigné. Il ne fait pas de doute qu’il pratiquait une pédagogie du style. ». Une réflexion profonde sur le style, et donc sur le fond, de la philosophie alinienne par l’une des ses anciennes élèves. Pour citer l’article : « Audry, Colette. « Le style d’Alain ». Bulletin de l’Association des Amis d’Alain 55 (décembre 1982). Conférence du 23 Octobre 1982. »
BLANCHOT Maurice, « La pensée d’Alain »
Pour citer l’article : « Blanchot Maurice, « La pensée d’Alain » dans Faux Pas, 4e édit., Paris, Gallimard, 1943. » « Il faut ajouter que cette obscurité est un des aspects les plus attirants de la pensée d’Alain parce qu’on y découvre le goût qu’il a toujours eu pour les vraies énigmes, celles qui ne viennent pas des combinaisons instables d’idées mais de la solidité de l’homme. »Maurice Blanchot « Il arrive qu’Alain publie un nouveau livre, et ce livre nouveau est un de ses anciens ouvrages remanié, complété, éclairé sans cesse par lui-même. C’est là une méthode qui lui est habituelle. Quelquefois il ne reprend pas un ancien livre, il le change en en écrivant un autre où il ne va pas toujours plus loin
BLONDEL Emmanuel, « Notes de lecture sur les Propos sur la nature »
Pour citer l’article : « Blondel Emmanuel, « Notes de lecture sur les Propos sur la nature », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 1985. » Le 8 septembre 2001 paraissait le dernier recueil thématique consacré aux Propos d’Alain, les Propos sur la nature. L’ouvrage se compose d’un « prologue », citation d’une page d’Histoire de mes pensées dans laquelle Alain explique en quel sens « Le thème de la nature (…) est la toile de fond de toutes mes pensées ». Suivent 69 Propos rassemblés en cinq sections : « Métaphores de la nature : les saisons et les fêtes ; Premier modèle d’un ordre de la nature : le Ciel ; Vérité de l’apparence et détour théorique ; L’océan instituteur et l’existence nue ; La nature dans l’homme ». En « épilogue », un extrait des Aventures du
Colloque université de Rouen – « Alain et l’enseignement de la philosophie »
Colloque en 5 VIDEOS – « Alain et l’enseignement de la philosophie » – université de Rouen – 2012 Ce colloque a pour objet de mettre en exergue l’originalité d’Alain en tant que professeur de philosophie à travers ses différentes pratiques de l’enseignement et son ouverture à des publics variés – depuis les élèves de sa classe de philosophie jusqu’à ses lecteurs de La Dépêche de Rouen, en passant par le public des Universités populaires. Il vise à faire ressortir la conception de la philosophie d’Alain à travers ses différents modes d’enseignement, la variété de ses canaux de diffusion, davantage que d’étudier ses Propos sur l’éducation et sa pédagogie de l’enfant. Pour autant, il pourra être également intéressant de se demander, en
COMTE-SPONVILLE André, « L’existence et l’esprit selon Alain »
Pour citer l’article : « Comte-Sponville, André. « L’existence et l’esprit selon Alain ». Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 1993″. Conférence prononcée à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm lors de l’Assemblée Générale de l’Association des Amis d’Alain en 1993. André Comte Sponville a toujours professé un intérêt pour Alain, qui n’est pas dénué de critique, mais qui est orienté par la volonté de comprendre, qui était, pour Alain, le fondement même de la culture philosophique. « Traiter de l’existence et de l’esprit selon Alain, c’est donc traiter de la philosophie d’Alain dans son entier, et il y avait quelque naïveté, en effet, à prétendre le faire en une simple conférence, et quelque imprudence, je le crains, à m’y autoriser.
DORION Yves, « La philosophie de l’imaginaire dans les Dieux d’Alain »*
Pour citer cet article : Dorion Yves, La philosophie de l’imaginaire dans les Dieux d’Alain, https://philosophe-alain.fr/articles_sur_alain/dorion-yves-la-philosophie-de-limaginaire-dans-les-dieux-dalain/. Maurice Savin : « Pour bien comprendre Alain, il faut se référer tout de suite aux beaux-arts. Alain avait eu l’idée bizarre de se dire : pourquoi diable un philosophe ne serait-il pas un artiste ? Le faste, la beauté de la forme en même temps que la délicatesse spirituelle, intellectuelle, c’est ce qui fait le propre de notre art. Arriver à ce but qu’un homme pense dans la lucidité la plus totale et qu’en même temps cette rigueur soit la matière d’un chant, c’est ce qu’on appelle l’art classique français. » Les titres donnés ci-dessous, sauf celui de la leçon se rapportant à l’Introduction, sont ceux qu’a
Foray, Philippe, « Alain»
Pour citer cet article/to quote this article : « Foray Philippe, « Alain (1868-1951) », Prospects: the quarterly review of comparative education, 1993, vol. 23, no 1/2, p. 21‑37. »
FOULATIER François, « La priorité du poète »*
Pour citer cet article : Foulatier François, La priorité du poète, https://philosophe-alain.fr/articles_sur_alain/foulatier-francois-la-priorite-du-poete/. Je me propose de faire la lecture d’un ensemble de fragments dont je ferai en quelque sorte le montage en assurant les liaisons, afin qu’au terme de cette séance quelque chose ait été dit, par ma voix, pas nécessairement par moi, sur le sujet, au demeurant fort difficile, proposé par Robert Bourgne : La priorité du poète. Lagneau et Mallarmé – La guerre – Hugo – Valéry – Mallarmé et Lagneau 1. Lagneau et Mallarmé Je commencerai, en toute immodestie, par deux passages d’une conférence qu’un destin contraire m’empêcha de prononcer lors du Colloque Jules Lagneau, Alain (5 décembre 1992) et dont le titre, au demeurant fort énigmatique, m’avait été suggéré par Robert
FOULATIER François, « Stendhal ou l’incrédulité »*
Pour citer cet article : Foulatier François, Stendhal ou l’incrédulité, https://philosophe-alain.fr/articles_sur_alain/foulatier-francois-stendhal-ou-lincredulite/, consulté le 1 septembre 2024. Dans un Propos daté du 19 septembre 1913 , Alain, parlant de son amour pour Julien Sorel (« Oui je l’aime. Et j’aimerai toujours celui qui cache ses opinions afin de gagner sa vie »), prend vivement parti pour les hypocrites, contre les « héros de franchise » et tous ceux dont les émotions ou les intérêts emportent le jugement. « Courtisanerie n’est pas hypocrisie. Le courtisan adore le trône ; s’y mette qui pourra ; et le courtisan a des larmes aux yeux quand il loue ; de vraies larmes. Ces vraies larmes me font rougir. » Balayant sans douceur les éloges convenus de la sincérité, il dresse le portrait insolent
GRANEL Gérard, « Michel Alexandre et l’école française de la perception »
MICHEL ALEXANDRE ET L’ÉCOLE FRANÇAISE DE LA PERCEPTION – Gérard Granel Critique, n°183-184, août-septembre 1962, 758-788 En souvenir de Michel Alexandre, Mercure de France, 1956, 558 pp. MICHEL ALEXANDRE, Lecture de Kant, PUF, 1961, 246 pp. « Il fallait revenir aux chemins d’entendement. Il faut toujours revenir. » ALAIN [1]. Michel Alexandre est né à Dieppe en 1888, mort à Paris en 1952 ; il fut professeur de philosophie. D’une autre façon : Michel Alexandre est né dans Alain, il n’est pas mort (on le verra ici, j’espère) et ne fut jamais professeur-de-philosophie. C’était un homme qui pensait – non pas du tout en un quelconque sens vague – et par surabondance enseignait. Ce
GUIMOND Catherine, « Alain et les femmes »
Catherine GUIMOND Alain, les femmes, la femme, une femme « L’esprit masculin n’est que la moitié de l’esprit »écrit Alain dans Sentiments, passions et signes , il fallait bien en ce tournant du siècle aller voir du côté de l’autre moitié, du côté de la femme dans l’œuvre et dans la vie d’Alain. Il y a beaucoup à dire sur le thème de la femme dans l’œuvre d’Alain. Les Propos, les oeuvres, les récits des élèves et amis, la correspondance, le Journal etc. sont matière à nourrir des réflexions sur les rapports de la femme et de la guerre, de la femme et de l’amour, de la femme et la religion, de la femme et la société… Mais on ne peut aborder tous ces sujets. Je voudrais
HEUDIER Pierre, « Observons les animaux d’Alain »
Pour citer ce texte : « Heudier Pierre, Observons les animaux d’Alain, https://philosophe-alain.fr/articles_sur_alain/heudier-pierre-observons-les-animaux-dalain/ » Observons les animaux d’Alain. Petit safari-lecture Par Pierre Heudier Permettez-moi, je vous prie, un petit prologue hors-sujet qui vous indiquera, si ma réputation et le titre plus fantaisiste que philosophique de mon intervention n’y ont pas suffi, que vous n’allez pas assister à un cours magistral de grand style qui épuise le sujet et même l’auditoire. « Par cette funeste idée d’être complet qui gâche tant de livres. » (gageons qu’Alain aurait volontiers étendu la portée de sa remarque aux conférences.) En tout état de cause, ne nous faisons aucune illusion : « D’un cours magistral, il ne reste rien au bout de huit jours. » (Propos, 20.11.1922) Dommage. Croyant
HYPPOLITE Jean, « Alain et les dieux »
1. L’imaginaire et les dieux Comment peut-on penser ce qui n’est pas ? Cette question que Platon pose après Parménide n’a pas fini de nous étonner, car enfin nous sommes pris dans ce qui est, et nous ne devrions pas en sortir. Le monde est là qui nous apparaît, et il nous apparaît comme il doit nous apparaître, c’est-à-dire selon les exigences de notre situation spatiale et temporelle. C’est notre corps qui exprime le point de vue qui est le nôtre dans ce monde. L’erreur, qui, selon Spinoza, n’est rien de positif, tient seulement à ce que nous ignorons notre propre point de vue, ou n’en tenons pas compte. Le bâton qui nous apparaît brisé, et il doit nous apparaître
KAPLAN Francis, « Les dieux »
Conférence prononcée lors de l’Assemblée Générale de mars 2007 de l’association des Amis d’Alain. Francis Kaplan, dont l’édition des Propos de politique fait référence, donne son interprétation sur Les Dieux. Pour citer cet article : « Kaplan Francis, « Les dieux », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 2007, vol. 103. »
LETERRE Thierry, « Compte rendu : Derrida Jacques, Penser, c’est dire non »
Pour citer cet article : Leterre Thierry, « Compte rendu : Derrida Jacques, Penser, c’est dire non », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, janvier 2023, vol. 123, no 1, p. 56‑63. Les éditions du Seuil publient dans leur collection consacrée au philosophe Jacques Derrida un cours de ce dernier durant l’année universitaire 1960-1961 portant sur la phrase d’Alain : « penser, c’est dire non. » Brieuc Gérard a mis au point une édition rigoureuse, qui restitue non seulement le texte, mais encore le mouvement brut du manuscrit, notant ratures et ruptures. Sa préface est éclairante en ce qui concerne l’entreprise de Derrida, mais on le sent désarmé devant la pensée d’Alain. Il développe par exemple l’idée que la pensée chez Alain
LETERRE Thierry, « Série, logique et langage chez Alain »
Prononcé à l’Institut Alain, La menuiserie, le 6 juin 1997 La notion de série est chez Alain d’abord une notion épistémologique, ou plus exactement elle forme pour l’oeuvre un paradigme épistémologique. En cela, elle pose un problème, car on n’a guère l’habitude d’associer la philosophie d’Alain à une réflexion sur les sciences, et on a encore moins l’habitude de lui reconnaître une quelconque importance, après les polémiques menées, semble-t-il à contre courant, contre les géométries non euclidiennes et la relativité einsteinienne. Mais peut-être est-ce l’occasion de reprendre la question en soulignant que ce paradigme épistémologique confine à un problème fondamental pour la philosophie, celui de l’ordre et tout particulièrement de l’ordre d’exhibition de son propre parcours. On peut montrer que
MERLEAU-PONTY Maurice, « Alain rationaliste ? »
On le sait, la pensée d’Alain a eu une influence considérable sur la philosophie française. L’extrait suivant des Entretiens de Maurice Merleau-Ponty avec Georges Charbonnier en donne une idée en abordant, de manière très condensée, des thèmes majeurs pour comprendre Alain. D’une part, le retour effectué par ce dernier de la « philo »-sophie, c’est-à-dire littéralement « l’intérêt amical pour la sagesse » à une sagesse proprement dite. D’autre part, la tension entre ce qui nourrit cette sagesse, le jugement, et ce qui structure cette philosophie, le « rationalisme ». En filigrane, Merleau-Ponty — l’un des philosophes majeurs du 20ème siècle — évoque l’importance d’Alain pour l’histoire de la philosophie, notamment sa lecture de Hegel et de Comte. (TL) Références de l’ouvrage : « Merleau-Ponty Maurice, Entretiens avec Georges
MUGLIONI Jean-Michel, « L’entendement prolétaire »
Cette conférence sur « L’entendement prolétaire » est un éclairage puissant sur l’ouvrage le plus difficile d’Alain : les « Entretiens au bord de la mer ». Pour citer cet article : « Muglioni Jean-Michel, « L’entendement prolétaire », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 2007, vol. 122, p. 92‑114. »
MUGLIONI Jean-Michel, « Paradoxes économiques»
Alain n’a pas écrit de livre sur l’économie mais seulement des propos souvent violents. Que dit-il ? Capitalisme et socialisme sont une même illusion : la croyance au miracle économique de la croissance, liée aux progrès techniques. Il n’est pas vrai qu’en accroissant sa puissance sur la nature, l’humanité mettra fin à l’oppression. Peut-être ce qui entre 1905 et 1935 passait pour une pure provocation trouvera-t-il aujourd’hui quelque écho… Pour citer cet article : « Muglioni Jean-Michel, « Paradoxes économiques », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 2021, no 121, p. 102-11065‑11081. »
OLESEN Søren Gosvig, « La pratique de la philosophie selon Alain »
La pratique de la philosophie selon Alain Texte de la conférence à l’Assemblée générale de l’Association des Amis d’Alain au Vésinet, samedi le 11 juin 2022, . Mes plus vifs remerciements à l’Association des Amis d’Alain de m’avoir invité à parler ici. Non seulement c’est un grand honneur d’être conférencier à votre Assemblée générale, c’est aussi un grand plaisir pour moi de me trouver entre amis, entre les Amis d’Alain. Il ne s’agira pas d’une conférence au sens classique, au sens académique de ce terme. Cela n’aurait pas été dans l’esprit d’Alain. Monsieur Leterre, Président de l’Association, m’a autorisé à développer librement mon propos – pour employer une expression qui semble bien convenir ici. Il
PASCAL Geoges, « Alain, le philosophe »
Pour citer cet article : PASCAL Georges, « Alain, le philosophe », Revue Internationale de Philosophie, 2001, vol. 55, 215 (1), p. 93‑108. Une philosophie, en un sens large, est un art de vivre lié à une certaine idée que l’on se fait de l’homme et de la vie. Chacun est donc philosophe à sa manière, mais on considère plutôt comme « philosophes » ceux qui prennent l’homme et la vie du bon côté. En un sens plus précis, la philosophie est un art de vivre que fonde une réflexion approfondie et cohérente sur la nature, la condition et la destinée de l’homme, et le philosophe cherche toujours à définir ce que peut être la meilleure façon
PASCAL Georges, « Alain, les psychologues et les sciences humaines »
Alain connaissait sans doute les psychologues de son époque, puisqu’il lui arrive de faire allusion aux travaux d’Ebbinghaus, de Binet, de Dumas, de Claparède ou de Piéron, mais, lorsqu’il parle de psychologie, c’est surtout à Théodule Ribot, à Pierre Janet et, bien entendu, à Freud qu’il pense. Il ne faut donc pas s’étonner qu’il dise que « la psychologie de notre temps ne se relèvera point de son erreur principale qui est d’avoir trop cru les fous et les malades » (S.B.A, in A.D., p 223). Janet et Freud étaient, en effet, des psychiatres et Ribot, philosophe d’origine (il avait été directeur de la Revue philosophique), après avoir fait connaître en France les psychologie allemande et anglaise contemporaines, s’était spécialisé dans la
PASCAL Georges, « Alain, Marx et le marxisme »
Quelques mois avant sa mort, Alain a écrit un certain nombre de textes sur Marx (Bulletin de l’Association des amis d’Alain, n° 53), mais ce n’est pas en nous référant à ces textes, dont la portée n’est pas très claire, mais à l’ensemble de l’œuvre, que nous essaierons de préciser les rapports entre la pensée d’Alain et la pensée de Marx. « L’idée de Marx revient toujours. C’est qu’elle vraie. On ne comprendra jamais assez que l’inférieur porte le supérieur ». (Pol. LXXXI, 6 mai 1933. Cf. Déf. In A.D., p.1071. D. in A.D., p. 1237, etc.) C’est en ce sens qu’Alain se retrouve dans la conception marxiste des infrastructures (économiques) qui porteraient les structures (politiques). Marx exprimait une idée tout à
PASCAL Georges, « De quelques malentendus concernant Alain et la dernière guerre »
Pour citer cet article : Pascal Georges, « De quelques malentendus concernant Alain et la dernière guerre », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 2000, no 90, p. 11‑18. L’ignorance ou la malveillance ont parfois conduit, ces dernières années, à présenter Alain sous un jour peu sympathique : défaitiste, pétainiste, collaborationniste, antisémite, etc. sont des épithètes qu’on a trop souvent osé accoler à son nom. Le paradoxe est que ce soit un Ami d’Alain, le regretté André Sernin, qui soit d’une certaine manière à l’origine de ces calomnies. Quelques citations extraites de son livre, Alain, un sage dans la cité, ont pu donner lieu, en effet, à de fâcheuses interprétations, volontaires ou non. Des historiens, des philosophes, des conférenciers, des journalistes
PASCAL Georges, « Alain, le citoyen philosophe »
Pour citer l’article : « Pascal Georges, « Alain, le citoyen philosophe », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 1998, no 85, p. 65‑81. » « Dans les Propos d’un Normand de 1909 (4e volume de l’édition intégrale), on trouve, à l’Index des noms, 7 fois Descartes, 8 fois Socrate, et 9 fois Pataud. Ce Pataud, inconnu des philosophes, Alain l’appelle ordinairement le « citoyen Pataud ». Et s’il l’invoque, au cours de cette année 1909, plus souvent que Socrate ou Descartes, c’est parce qu’il est l’occasion, pour le philosophe, de conduire une véritable réflexion politique. Car il ne s’agit pas, chez Alain, d’examiner et de comparer les différentes théories de l’État et du pouvoir, mais de réfléchir sur les problèmes réels qui se posent aux citoyens
PASCAL Georges, « Autour des Propos sur le bonheur »
Pour citer cet article : « Pascal Georges, « Autour des Propos sur le bonheur », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 1992, no 73, p. 39‑51. » Conférence de Georges Pascal à l’A.G. du 30 novembre 1991 Divers témoignages nous assurent qu’Alain n’aimait pas beaucoup ses Propos sur le bonheur. M. Laffay se souvient de l’avoir entendu dire que « ça ressemblait à la méthode Coué ». On sait que cette fameuse méthode reposait sur l’autosuggestion et la répétition. Un dessin du Canard enchaîné, en 1936, l’illustrait : on y voyait Mussolini en train de faire de la gymnastique devant un miroir tout en se répétant : « J’aurai la peau du Négus », « J’aurai
PASCAL Georges, « L’originalité d’Alain »
Pour citer l’article : « PASCAL Georges, « L’originalité d’Alain », Bulletin de l’Association des Amis d’Alain, 1986, vol. 62, p. 23‑40. » Après un demi-siècle, ou presque, passé en compagnie de l’œuvre d’Alain, j’ai fini par découvrir ce qui me parait être la marque la plus éclatante, et la plus évidente, de l’originalité de l’auteur des Propos et d’Idées. Considérons d’abord les Propos : chacun sait qu’on en compte environ 5 000, écrits de 1900 à 1936 ; chacun sait aussi dans quelles conditions ils ont été écrits. Mais ce qu’on n’a pas assez remarqué, peut-être, c’est que du premier, paru le 14 mai 1900 dans La Dépêche de Lorient, au dernier, publié en septembre 1936 dans
PERRIER, Jérôme, « Chapitre 1 » dans Le libéralisme démocratique d’Alain
Jérôme Perrier présente ici le premier chapitre de son livre : Le libéralisme démocratique d’Alain – Edition Coppet – Paris 2015 Pour citer l’article : « PERRIER, Jérôme, « Chapitre 1 » dans Le liberalisme democratique d’Alain, 2015, Paris, Institut Coppet. » Le philosophe Alain est rarement considéré comme un penseur politique de premier plan. A tort. Ses réflexions en la matière, nombreuses, sont beaucoup plus profondes et autrement plus originales qu’on ne le croit généralement, et l’inventeur des Propos est bien davantage que le simple « philosophe du bonheur pour classe terminale » qu’on a coutume de présenter – et de citer, beaucoup plus que de lire. Circonstance aggravante, sa philosophie politique, quoiqu’authentiquement démocrate, apparaît dans le même temps viscéralement individualiste et libérale ; ce
PETHERAM Michel, « A bibliography of the philosopher Alain in English »
Bibliography by Michel Petheram. Alain. 1930. Mars or The Truth about War. Translated by Doris Mudie and Elizabeth Hill. London, Toronto, New York: J. Cape; J. Cape & H. Smith. ———. 1973. The Gods. Translated by Richard Pevear. New York: W W Norton & Co Inc. ———. 1978. On Happiness. Translated by Robert D. Cottrell and Jane E. Cottrell. New York: Frederick Ungar. ———. 2020. “Excerpts from Système Des Beaux-Arts [System of the Fine Arts], 1920.” The Journal of Modern Craft 13 (3): 345–50. ———, 2023. Les Fêtes / Festivals, Translated by Michel Petheram, Mortagne au Perche & le Vésinet: AmAm Amis du Musée Alain et de Mortagne / Institut Alain. Baslaw Annette Szer, 1969, The educational
PETHERAM Michel, « Alain on religion »
Anglophone readers are most likely to come across the name of Alain in connection with Simone Weil, who was one of his pupils between the wars. She has, of course, acquired a reputation as an important Christian thinker. This is a testament, not to Alain’s own religious beliefs but to his inspiration as a teacher and success in getting his pupils to think for themselves. (Yet there are interesting connections between their analyses of religion). Alain often wrote about religion, culminating in a late work, Les Dieux, published in 1934, and translated into English in 1973 as The Gods. I aim to show, in this article, that he marks out and explores a middle ground between believers and non-believers. Very briefly,